Choeur mixte La Cécilienne Grangettes

Carnet de voyage 4,5,6 et 7 mai 2007

 

Vendredi matin 4 mai 2007 : Après avoir surmonté bien des difficultés dues à la grève d’Alitalia, c’est sous un ciel pluvieux que nous découvrons Rome. Dîner, prise des chambres, un brin de toilette et nous voilà partis vers notre destination, le Vatican. C’est le premier contact avec les gardes suisses dans leur quartier. Nous passons directement à une première répétition dans leur chapelle.

 

Puis le garde José Uldry nous fait visiter leur quartier, leur armurerie, nous dévoilant les différents costumes des gardes, puis les différentes armes utilisées durant toute l’histoire de cette armée.

La soirée est réservée à un souper dans la ville.

 

Samedi matin: Par petits groupes, les chanteurs partent à la découverte de la ville éternelle. Le ralliement a lieu à 14 heures au quartier des gardes. Le chapelain, Mgr Alain de Raemy nous conduit par une entrée latérale dans la basilique, à la place que nous occuperons pour la messe. Première émotion devant le gigantisme de ce monument. La répétition commence et nos voix se perdent dans l’immensité du lieu. On nous rassure, demain il y aura les micros, nous n’avons aucun souci à nous faire. Facile à dire !

 

Mais la suite sera encore empreinte d’émotion car des gardes nous font découvrir les magnifiques salles où le pape reçoit les rois et hauts dignitaires. Puis nous passons dans la mythique Chapelle Sixtine. C’est un magnifique cadeau que nous apprécions à sa juste valeur.

 

Le repas du soir se fera à proximité de l’hôtel car, chacun est bien conscient que la journée qui nous attend sera une toute grande journée.

 

Dimanche matin 6 mai : Petit déjeuner à 6 heures. Les estomacs sont un peu noués, l’appétit n’est pas vraiment là.

 

6h45 : le car nous dépose devant l’entrée latérale qui nous permettra de nous mettre en place pour la messe. Les jeunes gardes sont déjà là, répétant comme des premiers communiants bien stylés les gestes qu’ils auront à accomplir durant la cérémonie. Pour nous pas question de répéter, on assiste patiemment au formel des gardes.

 

7h : on ouvre les granges portes de la basilique et c’est une foule impressionnante (entre 3000 et 4000 personnes) qui s’engouffre littéralement pour occuper les meilleures places.

L’adrénaline monte. Arrivée des délégations invitées (militaires, grenadiers, fanfares…) nouvelle montée d’adrénaline. Arrive la délégation des officiels : le Conseiller fédéral Samuel Schmid, des ambassadeurs, attachés militaires. Puis les gardes suisses arrivent dans leur costume d’apparat. Là, l’émotion est à son comble.

 

7h30 : une cloche tinte c’est à nous, le chœur accueille le cortège formé du clergé, le cardinal Manberti en tête, Mgr Rémy Berchier faisant partie des concélébrants. La messe se déroule sur des rites très traditionnels, évangile psalmodié, le latin étant la langue qui sied le mieux à une assistance aussi polyglotte. On vit dans un monde où les émotions et les tensions se mêlent, chaque chanteur remplissant son rôle avec une application digne de l’importance du rôle que peut jouer une cécilienne dans une telle cérémonie. Chant final, c’est aussi avec une libération que les chanteurs entonnent leur dernier chant tandis que les gardes quittent la basilique en rang par deux; on sent une grande émotion chez leurs parents et amis venus pour l’occasion.

 

Nous rangeons nos partitions tandis que la basilique se vide pour laisser place à d’autres cérémonies. A la suite de notre bannière, nous sortons à notre tour et surprise, la foule ayant participé à la messe nous accueille par des applaudissements. Grand émotion, les larmes perlent aux yeux des hommes comme des femmes, la poitrine nous serre, suisses allemands, tessinois et romands nous disent combien ils ont apprécié notre prestation. On ne peut répondre à ces signes de sympathie que par un petit concert improvisé sur la Place Saint-Pierre. Un peu plus tard, une délégation assiste à la cérémonie de commémoration du massacre des gardes suisses en 1527.

 

L’après-midi est réservé à l’assermentation proprement dite, en la magnifique aula Paul VI. Ici le cérémonial est plus militaire mais cela reste très émouvant, spécialement pour les familles. En fin de journée, retour au quartier des gardes pour les dernières photos, le verre de l’amitié. En signe de révérence, nous donnons un dernier concert improvisé. Cette fois l’ambiance est plus décontractée. Ce sera notre dernier contact avec José et ses compagnons. Au souper du soir, Mgr Alain de Raemy nous rejoint pour remettre au chœur, au directeur et à l’organiste de magnifiques cadeaux souvenirs et une attention pour chaque chanteur.

 

Le lundi matin 7 mai est réservé aux dernières visites de la ville et c’est la rentrée un peu mois mouvementée vers la Suisse.

 

La Cécilienne  de Grangettes a vécu une des plus belles pages de son histoire et elle en est consciente. Elle ne peut que souhaiter à d’autres chœurs de vivre une telle aventure. Elle remercie encore très chaleureusement la paroisse de Grangettes qui lui a marqué son soutien par une généreuse aide financière, ainsi que toutes celles et ceux qui ont permis que ce rêve se réalise.

La Cécilienne au Vatican